jeudi 22 mars 2012

Paul Verlaine (Metz, 1844-Paris, 1896)





Après une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville.

Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque.

Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers.

Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la boisson.

La rencontre de MathildeMaute, puis leur mariage en 1870, le détournent un temps de l'alcool. C'est alors que Verlaine croise le chemin d'Arthur Rimbaud dont il tombe littéralement amoureux.

Il abandonne sa femme pour suivre Rimbaud en Angleterre et en Belgique.

Mais les relations entre ces deux hommes trop différents sont orageuses : en 1873 Verlaine blesse Rimbaud avec un révolver et est condamné à deux ans de prison


. Il y compose des poèmes emplis de mysticisme.

Verlaine prend de bonnes résolutions mais ne les tient pas : il recommence à boire sitôt sorti de prison.

Sa misère matérielle et physique devient de plus en plus profonde.

Pourtant sa valeur poétique commence à être reconnue et lui vaut des appuis.

En 1894, il est couronné «Prince des poètes» et se voit doté d'une pension.

Cela ne l'empêche pas de tomber dans la misère la plus totale.

Il meurt en 1896 à Paris.


Son oeuvre :
Poèmes saturniens (1866),Fêtes galantes (1869),La bonne chanson (1870),Romances sans paroles (1874),Sagesse (1881),Jadis et naguère (1884),Amour (1888),Parallèlement (1889),Bonheur et Chansons pour elle (1891).

***

La bonne chanson - XIII

Hier, on parlait de choses et d'autres


Et mes yeux allaient recherchant les vôtres ;


Et votre regard recherchait le mien


Tandis que courait toujours l'entretien.


Sous le sens banal des phrases pesées


Mon amour errait après vos pensées ;


Et quand vous parliez, à dessein distrait


Je prêtais l'oreille à votre secret :


Car la voix, ainsi que les yeux de Celle


Qui vous fait joyeux et triste, décèle


Malgré tout effort morose ou rieur


Et met au plein jour l'être intérieur.


Or, hier je suis parti plein d'ivresse :


Est-ce un espoir vain que mon coeur caresse,


Un vain espoir, faux et doux compagnon ?


Oh ! non ! n'est-ce pas ? n'est-ce pas que non ?


***

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