jeudi 20 janvier 2011

Hommage à Laurel et Hardy





















Laurel et Hardy formèrent un couple comique du XXe siècle, un duo du cinéma américain de l'Entre-deux-guerres, réunissant Stan Laurel et Oliver Hardy et basé sur un rapport de force et de protection, souvent dans des bagarres ritualisées et polies (pas de critique sociale). Ils ont joué dans de nombreux films burlesques muets et parlants

Dans la vie, Stan Laurel est l’inverse de son personnage à l’écran, dans le duo, c’est lui le cerveau.
Leur première rencontre à l'écran a lieu fin 1920, début 1921 dans The Lucky Dog, ils partagèrent ensuite l'affiche dans des films produits par Hal Roach durant les années 1920. Le duo se forma officiellement à l'occasion du film The Second Hundred Years en 1927.
Au fil des films, les rôles des deux personnages s'imposent. Hardy, de par sa corpulence, sera le chef de l'association, le Maître, l'incarnation du Père et dirigeant toujours les opérations. Il sera aussi l'éternelle victime des maladresses de son co-équipier. Laurel, qui apparaissait comme un être dominateur, conquérant, séducteur et irrésistible dans les films sans Hardy, va acquérir une place de grand enfant, de naïf ébahi, de curieux et de chétif.
En 1940, les deux comédiens tentent de fonder leur propre maison de production, sans succès. Ils signent alors un contrat d'exclusivité avec la 20th Century-Fox et la MGM pour huit films à tourner dans les cinq années à venir. En 1947 ils entament une carrière au music hall.
La plupart des films tournés avant 1940 ont été produits par Hal Roach et realisés par Leo McCarey

Dans les versions en langue française nos héros étaient doublés par des acteurs francophones s'exprimant avec un accent anglo-américain : « Dans Men O'War, de Lewis Foster, en 1929, le cinéma d'Hollywood parle maintenant des États-Unis d'Amérique, et les versions doublées expédient aux quatre coins du monde deux de ses héros les plus ahurissants : Stan Laurel et Oliver Hardy. Voyons la version doublée pour le public français de ce film américain dont l'action ne se passe pas en France : pourquoi donc dans cette version française, Laurel et Hardy se parlent-ils en français avec un accent nasillard amplifié par le ton haut de Hardy, transposé par les acteurs de doublage qui leur furent attribués : Fernand Rauzena et Richard Œstermann (et, à partir de 1935, Frank O'Neill et George Matthews) ? Pour nous, public francophone, cet accent américain fait partie du caractère des deux compères, de leur charme, de leur drôlerie… » [1]
L'explication de cet accent date en fait de l'avènement du parlant : la postsynchronisation n'étant pas encore au point, la nécessité de tourner plusieurs versions d'un même film s'imposait pour l'exportation. Souvent, des acteurs de langues étrangères en remplaçaient les vedettes, ce qui ne fut guère possible pour notre duo. Aussi exécutèrent-ils eux-mêmes des versions françaises et allemandes de leurs premiers talkies (parlants) avec des accents très forts parce qu'ils ignoraient les langues. En France, le succès de cet accent fut tel qu'il n'était plus concevable dorénavant de les doubler autrement.

Les deux héros se retrouvèrent complètement fauchés à la fin de leur aventure. En effet, ils ont signé un contrat quasi identique des plus désavantageux : ils ne touchaient pas un dollar pour toutes les rediffusions télé qui auraient lieu par la suite. Leur salaire respectif n'a jamais atteint la hauteur de leur talent...

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