samedi 26 février 2011

Une machine à coudre lilliputienne

En 1863, un ingénieux Américain propose une nouveauté qu’il a très justement dénommée
la « machine à coudre bijou ».
La revue Les modes parisiennes illustrées s'en fait l'écho
et en livre une alléchante description.
Que nos lectrices se représentent une petite mécanique dont la dimension est à peu près celle d'une jolie main féminine ; cette machine lilliputienne, facilement transportable dans un sac à ouvrage, s'adapte aisément, par une simple vis de pression, à la première table venue.
Les aiguilles ordinaires n° 8, longues, sont celles à employer, et le point exécuté par la machine bijou est le point devant, applicable aux petits plis, fronces, coutures droites, etc.
Nous devons ajouter qu'on ne peut pas demander de cette jolie fantaisie les services d'une grande machine à coudre, d'ailleurs fort coûteuse, tandis que la machine bijou s'adresse avec confiance aux bourses modestes. Cette dernière, comme nous venons de le dire, fait le point devant, et elle ne peut coudre que les étoffes fines et souples, telles que les mousselines, tulles, jaconas, nansouks, etc. En la voyant fonctionner on comprend de suite que l'aiguille ne pourrait pas supporter la résistance de tissus plus forts.

Nous répétons donc : La machine bijou est une charmante fantaisie, à la fois utile et agréable, et nous ajouterons qu'elle est d'une simplicité telle qu'une petite fille de sept ans la ferait marcher sans aucune difficulté. Quand sa besogne est faite, on la renferme dans une jolie boîte de quinze centimètres carrés sur quatre centimètres de hauteur, qui lui sert d'étui.
Dans le désir de rendre service à nos abonnées, nous avons pris des mesures avec l'inventeur de la machine à coudre bijou, qui nous permettent de l'offrir, prise dans nos bureaux, au prix de Vingt Francs. Les personnes de la province pourront la recevoir, transport et emballage compris, en envoyant à l'administration du journal les Modes parisiennes un mandat de poste de Vingt-deux Francs Cinquante, payable à l'ordre de M. A. Thuiller. A l'étranger, les frais de transport seront à la charge du demandeur.
(D'après Les Modes parisiennes illustrées. Journal de la bonne compagnie, paru en 1863)
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